Paris Gallery Weekend 2021
Du 03 au 06 juin 2021
Pour cette huitième édition du Paris Gallery Weekend, la liste des galeries participantes s’est considérablement allongée, allant jusqu’à doubler son score de l’année précédente. Certaines galeries sont particulièrement satisfaites comme la galerie Praz-Delavallade avec un quasi sold out de l’américaine Pauline Bazignan, tandis que près de 8 000 visiteurs ont été accueillis par les 128 participantes de cette édition 2021. Un chiffre et des retours encourageants pour le board renouvelé du Paris Gallery Weekend, qui regarde déjà vers l’année prochaine avec la volonté de réitérer une formule qui fait mouche. Si celle-ci se répand rapidement à travers toute l’Europe, elle s’accompagne d’une envie de rationaliser la répartition des dates tout au long de l’année afin d’éviter les télescopages inopportuns.
Entretien avec Marion Papillon, présidente en titre du CPGA, le Comité Professionnel des Galeries d’Art qui organise le Paris Gallery Weekend.
Comment s’est déroulée la dernière édition de Paris Gallery Weekend ?
C’était une édition hors norme avec cent-vingt-huit galeries : un paysage très large de la diversité de l’offre parisienne ! Les professionnelles que sont les galeries ont à cœur de recevoir des publics différents, d’élargir leur audience afin que leurs expositions et les œuvres des artistes qu’elles défendent soient vues par le plus grand nombre.
Êtes-vous satisfaite de la fréquentation ?
C’était un challenge dans ce contexte étrange de réouverture tous azimuts, mais tant les amateurs que les collectionneurs et les professionnels étaient au rendez-vous. Cette année, avec le nombre de galeries, la notion de parcours a pris tout son sens. Les visiteurs ont joué le jeu de faire plusieurs parcours, plusieurs quartiers pendant les quatre jours, même si, bien sûr, la fréquentation était plus dense le week-end.
Quels sont les retours des galeries dans leur ensemble, et des nouvelles galeries en particulier ?
Beaucoup de retours positifs, notamment sur la rencontre avec de nouveaux collectionneurs et acheteurs qui sont entrés dans des galeries qu’ils ne connaissaient pas forcément avant. Avec un coût plus réduit que pour une foire, les galeries apprécient les actions menées par PGW pour faire venir ces publics en galerie. C’est aussi par ce type de manifestation, que les visiteurs prennent l’habitude de parcourir les galeries, tout au long de l’année.
La crise du Covid a-t-elle affecté le déroulement de la manifestation, sa préparation ?
Nous avons eu six semaines pour préparer l’événement, ce qui est court compte tenu du nombre de galeries. Nous n’avons pas pu nouer autant de partenariats qu’habituellement, notamment avec les institutions. Mais nous retravaillerons sur ces collaborations pour l’année prochaine car il est très important de souligner les partenariats galeries/institutions dans le cadre des cet événement phare pour les arts visuels.
Prêts pour une nouvelle édition l’année prochaine ? Quelles seront les nouveautés ?
Nous allons prendre le temps de travailler sur le format 2022 sous l’égide du CPGA. Cette année, nous avons vu comment les Gallery Weekends se multiplient, en Europe notamment mais pas seulement. C’est une dynamique collective qui, je l’espère, va soutenir la visibilité des galeries et des artistes.
Image en une : Jean Bedez, Hercule combattant Achéloüs, 2020. Dessin à la mine de graphite Faber-Castell, papier Canson 224 g/m2. 82 x 167 cm (32 1/4 x 65 3/4 in.). Courtesy de l’artiste Jean Bedez et de la Galerie Suzanne Tarasieve, Paris
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- Du même auteur : Interview de Gregory Lang pour Territoires Hétérotopiques, Capucine Vever, Post-Capital : Art et économie à l'ère du digital, Chaumont-Photo-sur-Loire 2021 / 2022, Chris Sharp,
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